En France, 5000 tumeurs sont déclarées mais bien que des progrès importants aient été réalisés ces dernières années, la formation en la matière fait encore défaut, et de nombreux cas sont diagnostiqués bien trop tard.
Trop de diagnostics erronés
Selon le Dr Sylvie Bonvalot, chirurgien expert en sarcomes à l’Institut Gustave Roussy de Villejuif (Val de Marne), « il est vraiment dramatique que les médecins passent à côté du diagnostic de sarcomes ». Celle-ci de citer qu’un de ses patients « présentait une tumeur de 60 cm au niveau du ventre, et son médecin généraliste l’a mis … au régime ! ».
Une équipe spécialisée
Le Dr Bonvalot a également ajouté que « trop de chirurgiens orthopédistes ou viscéraux interviennent sur ces tumeurs, pensant qu’il s’agit d’un hématome, d’un abcès ou d’un kyste. C’est dramatique car une fois ouverte, la tumeur se répand dans le membre de l’abdomen, avec pour conséquence des amputations inutiles, voire le décès du patient ». C’est pour cela, ajoute-t-elle, qu’une intervention chirurgicale, tout comme une biopsie, doit être réalisée par une équipe spécialisée.
Quelques chiffres
Les progrès importants réalisés ces dernières années (en 15 ans seulement) ont permis de ramener le taux d’amputations lié aux sarcomes de 15% à 1%, et celui des récidives à 10% contre 25% en 2006. Selon elle, un diagnostic pertinent et une prise en charge adéquate permettent encore aussi de guérir 75% des sarcomes. Elle déplore ainsi l’erreur de diagnostic, mais aussi l’intervention chirurgicale en aveugle, qui traduisent que la formation en la matière fait encore défaut.
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