Le cinquième risque ou assurance dépendance sera-t-elle bientôt obligatoire dans l’hexagone ? Le mot obligatoire réveille déjà le scepticisme légendaire des Français et il faut savoir que quelques problèmes s’opposent encore à son application. L’assurance dépendance ne doit pas être source de déficit pour l’État, il faudra donc trouver des solutions appropriées et le partenariat du public et du privé est requis. Mais, il appartient à la caisse de solidarité nationale de rester la source première de financement. Serait-ce suffisant ? Certainement non !
L’assurance dépendance est très onéreuse
Selon les calculs, le cinquième risque vaut dans les 20 milliards d’euros. Devrait-on se calquer ou se baser sur des systèmes abordables pour tous, comme l’APA ou allocation personnalisée d’autonomie ? L’APA, qui coûte 5 milliards d’euros, est déjà opérationnelle pour 1,11 million d’individus. Des personnes plus ou moins dépendantes. 460 à 490 euros par mois sont versés à ses personnes, une somme certainement insuffisant pour couvrir les cas les plus lourds. Ou encore faut-il l’intervention de l’État ? Mais cette intervention devrait être sélective c’est-à-dire, destinée à ce qui en ont le plus besoin : pauvres, vieux et malades.
Un système d’assurance privée serait aussi approprié. Mais comment réussir à convaincre la majorité à adopter ce système ?
Il faudra d’abord que les assurés souscrivent le plus tôt possible, l’idéal serait avant l’âge de 40 ans. Aujourd’hui, près de 3 millions de Français ont contracté une assurance dépendance. Mais ces clauses ne sont pas économiquement très équitables. Il faut verser en moyenne 359 euros par an, pendant 20 ans environs, pour bénéficier d’une rente mensuelle de 543 euros en cas de dépendance. Ces 543 euros ne sont pas suffisants pour couvrir les frais nécessaires pour assurer l’autonomie d’un individu totalement dépendant. En effet, il faut un budget mensuel minimal de 2 500 euros. Il faut également savoir que ce type de contrat est plutôt une prévoyance qu’une épargne. Les personnes ayant contracté sans devenir dépendantes auront donc cotisé en vain. Les riches n’en verront pas la nécessité, les individus en situation de précarité n’auront pas les moyens de s’assurer.
Il est impossible de trouver une solution équitable. Soit on incite les gens par des avantages tels que des déductions fiscales des cotisations, soit on les encourage à souscrire une assurance dépendance. On peut les dissuader par des sanctions telles que la reprise sur l’héritage.
Quoi qu'il en soit, le cinquième risque est vraiment nécessaire vu le nombre de dépendants, d’où l’idée d’une assurance obligatoire. Xavier Darcos le ministre du Travail et de la Solidarité affirme que cette possibilité n’est pas écartée par le gouvernement, mais que rien n’est encore décidé. Un député a également suggéré de rendre cette assurance obligatoire comme l’assurance auto et l’assurance habitation.
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